mardi 26 janvier 2010

" La mode domine les provinciales, mais les parisiennes dominent la mode "


Juste une soirée entre amis...


Le crépuscule d'un jour comme les autres, une simple réunion autour d'un feu... Cela nécessite une tenue au charme discret. Je vous propose un simple slim coloré, ni trop large, ni trop serré, juste ce qu'il faut pour mettre ses atouts en valeuragrémenté d'un haut simple, sans prétention, mais avec un coup d'oeil redondant de couleur. Un gilet sans manches pour l'élégance, un gant, oui un seul, pour le côté rebelle et bien sûr un chapelet, car en chacun d'entre nous sommeille une âme pieuse qui ne demande qu'à être sauvée.

Puis, bien sûr, nos rêves a partager, nos rires pour se donner, et au loin, planant sur nos têtes : Paris. Si l'on dit que " Tous les chemins mènent à Rome " alors, pour moi, ma route m'amène a Paris. Vu de l'extérieur on s'imagine des promenades au bord de la Seine avec comme seul avenir une baguette de pain, des étoiles où lire le futur pour oser croire à un demain, mais à l'intérieur on rencontre bien plus que l'élégance : c'est toute l'essence de la mode et de ses combats que l'on croise sur les pavés vieillis de Montmartre...

Oui la mode se construit jour après jour, c'est une essence, une culture... Un peu d'amour que l'on rajoute à la vie....

Gilet noir ( Devred ) * Slim rouge ( Zébu ) * T-shirt ( puces ) * gants de conduite ( Galéries la Fayette ) * Chapelet et bague ( vintage )

" Ce qui passe de mode entre dans les moeurs. Ce qui dispraît des moeurs ressuscite dans la mode. "


Fashion History :
Parce-que la mode c'est bien plus qu'une histoire de vêtements !



" -Pourquoi la haute couture ? -Et pourquoi le champagne ? ", voilà la réponse de Francine Crescent, rédactrice en chef de Vogue Paris entre 1969 et 1988, quand on l'interroge sur la mode. Simpliste ? Peut -être. Véritable ? Pas vraiment, mais dans tous les cas, nul ne peut passer à côté des phénomènes de mode. A chaque collection les plus grands couturiers donnent leur avis sur un nouvel avenir, tels " les derniers aventuriers des temps modernes ". Mais... et le style dans tout ça ? L'originalité ? La fantaisie ?.



Tant à dire, et pourtant si peu : dérisoire pour les uns, essentiel pour les autres, dans une société où apparence va de pair avec compétence, nul ne peut se négliger au risque de passer inaperçu. Du français " façon " le mot " fashion " désigne avant tout une façon d'être, un esprit, quelque chose à raconter : telles les lignes de nos vies que l'on calquerait sur nos corps à l'aide de coupes, de couleurs et de tissus. On peut donc dire que la mode est avant tout une question personnelle : Bon nombre d'entre vous diront quoi porter, et surtout, quoi éviter, mais la fantaisie réside à trouver en soi le véritable pouvoir de matérialiser les traits les plus forts de notre personnalité au travers de nos opinions. Oscar Wilde a dit un jour : " La mode est une forme de laideur si intolérable qu'il faut en changer tous les six mois ", l'essentiel n'est donc pas de suivre une quelconque idée de l'être moderne mais plutôt piocher dans les différents choix proposés afin de trouver son propre style car, contrairement à la mode, " le style est éternel " ( YSL ).


Combien de fois ai-je entendu : " le matin je n'ai pas le temps " ou " je prends la première chose qui me tombe sous la main "; mais inconsciemment on fait tous un choix vestimentaire, vu que l'on s'habille tous les jours : certains réfléchissent à l'accord de leur tenue, d'autres au lieu où ils vont se rendre, mais dans tous les cas nous avons tous une envie de nous exprimer et surtout de plaire.

A chacun son histoire, donc à chacun sa façon d'approcher la mode. En effet, histoire et mode ont toujours été indissociables : des robes burlesques à l'époque de Louis XIV au mininalisme imposé dans le classicisme dictatorial, l'histoire a fait de la mode ce qu'elle en a voulu et vice-versa : cette dernière a accompagné chaque étape de nos mémoires au fil du temps.
Nous nous souvenons tous comment Yves Saint Laurent a rendu la taille à la femme en créant la coupe trapèze, abandonnant le modéle " taille de guêpe " qui trônait à l'époque où il n'était qu'apprenti chez Dior. Novateur ? Pas plus que Coco Chanel ou Moulinex à leur époque, car avant tout, c'est la révolution féminine qui a fait jaillir ce genre de coup de génie.


Figure emblématique de la mode, la femme a su imposer sa vision des choses, ses envies, ses désirs, et surtout sa liberté. Les couturiers n'ont fait que suivre la tendance : de la coupe trapèze à la taille basse en passant par le smoking féminin ou les chapeaux cloche qui ont fait fureur quand les femmes ont coupé leurs cheveux, elles ont su se libérer tout en libérant leur taille. Ce n'est pas un hasard si tous ces changements étaient contingents à plusieurs évènements marquants tels que le vote des femmes ou leur implication dans la vie laborale. Donc oui, le XXe siècle a été régi par une envie de s'assumer : de la taille haute des années 20 et 30, à l'androgénie régnante des années 80, en passant par la mini jupe à l'aube du mouvement hippie des années 70, la gente féminine a su imposer sa vision des choses jusqu'à devenir l'icône indépendante et changeante du nouveau millénaire.



Et les hommes dans tout ça ? Et bien, face à l'innovation et la fantaisie féminine, ils paraissent bien fades et classiques avec des coupes droites et des couleurs fades mais au moins toujours élégants : c'est l'avantage du basique. Il a fallut attendre les années 70 pour que l'homme se mette aux couleurs, ainsi que la venue de véritables révolutionnaires tel le couple Dominico Dolce et Stefano gabbana en 1987, date de la création de leur maison de couture, ainsi que des collections telles que Emperio Armani par Giorgio Armani ou la collection homme de Sonai Rykiel pour que la mode et le prêt-à-porter masculin soient enfin métamorphosés. Des coupes cintrées, des tailles slims, des couleurs vives, des strass, des paillettes : L'homme révèle son côté féminin trop longtemps caché et n'a plus peur de l'assumer pour le plus grand plaisir des créateurs.


L'avenir appartiendrait donc à l'androgénie : une femme qui se masculinise, un homme qui assume sa sensibilité, et au milieu, la pièce phare qui réunit toutes les tendances qui a su s'adapter et se décliner depuis sa création par Levi Straus en 1853 : Le jean. Et oui, avant d'être décliné en objet de luxe par les grandes marques, le jean était avant tout destiné à être solide et fonctionnel tout en restant malléable. Créé au départ pour satisfaire les besoins des pionniers à la recherche d'or dans les années 1850, nul ne pouvait se douter qu'il allait faire le tour du monde et devenir l'uniforme qui réunirait genres, styles et générations. Il a été l'instrument qui a su apporter l'égalité à tous les niveaux, ce qui lui donne une place privilégiée non seulement dans le milieu de la mode mais aussi dans notre société.



On retiendra donc que bien plus qu'un challenge superficiel et bien souvent considéré comme égocentrique, la mode mérite son rang d'art car, à l'image de l'excentricité d'un Dali ou de le sensibilité d'un Rimbaud, le couturier nourrit son tissu avec l'essence même de son savoir : ses désirs, son passé et sa vision de l'avenir, au point de se confondre avec son oeuvre et devenir lui aussi l'image de ses collections.


Prisonnier de son art, tel est le destin qui menace tout créateur, et d'autant plus difficile a porter quand celui-ci doit se renouveler à chaque saison. Mais c'est dans cette fatalité que réside tout sa beauté : tant que leurs créations seront portées, les couturiers repousseront les limites de la mort au point de devenir immortels.

" Marcher vraiment c'est aller au rythme de la fleur qui s'ouvre..."

Il faut toujours viser la lune car au moins, en tombant, on atterrit sur les étoiles


( cliquez sur l'image pour l'agrandir )


C'est un peu l'essentiel, quelques lignes furtives sur la mode et ses effets, ses hauts ses bas, ses préjuges, ses combats... Tel un peu d'espoir que l'on rajoute à la vie, quelques éclats d'or pour un monde qui nous sourit

lundi 25 janvier 2010

" Mon coeur que je croyais chêne, est rose devant toi.. "





la volupté d'un soir, le silence d'un opéra....















C'est dans la tiède froideur d'une nuit de janvier que mon premier shooting a lieu. Ambiance classique, couleurs sobres, tel un dandy d'une autre époque qui se serait perdu dans les monuments craintifs d'une ville déserte.












Le souvenir heureux d'une époque révolue, l'oisiveté légère des années incongrues. Il essaie de percer ces murs impénétrables, l'opéra silencieuse lui fait si mal. Pensif il ne comprend cette époque si différente, qui met à terre ses principes malgré les cris qu'il lance.



Voilà le sort de notre dandy révolutionnaire : celui qui a le souvenir des matières nobles et des belles coupes, de la sobriété brillante d'un accessoire inattendu... Il est incompris, seul, mais il s'accroche à ses valeurs et donne un nouveau souffle à ces années oubliées... Non il n'est pas élitiste, non il n'est pas noble : c'est juste un enfant qui se déguise pour exister et qui croit aux mélodies silencieuses des choeurs d'un opéra....






Chapeau melon, veste en velours, cravate en soie, camée distingué. On réinvite la lavallière tel un ruban de dentelle de soie pour donne de la légèreté au col, le tout tenu par un pic à chapeau perlé. Des gants cloutés pour un effet rock'n'roll, une minaudière accordée pour le plaisir, une étole en fourrure pour sa chaleur enveloppante, et quelques mots d'amour qui l'on oubliera jamais...






" Si l'amour ma rendu parjure, comment pourrais-je faire serment d'aimer ?


Ah ! il n'est décernent constant que ceux qui sont fait à la beauté,

Quoique parjure à moi-même, j'en serais pas moins fidèle à toi,


Ces pensées qui étaient pour moi comme des chênes, s'inclinent devant toi comme des roseaux "

Shakespeare


Retenons la tendresse d'un nuit sans lune, l'ivresse mélancolique d'un décors sans fuite, juste quelques éclats de rouge pour enfin enflammer, ce soir d'opéra qui se dresse envers et contre tous nos secrets....


Étole en fourrure synthétique noire ( Galeries la Fayette ) * manteau ( Zara ) * veste ( jules ) * pantalon ( H et M ) * Richelieu en cuir vernis ( Manfield ) * chemise blanche ( celio ) * cravate ( jules ) * chapeau melon ( Galeries la Fayette ) * Gants cloutés ( Galeries la Fayette ) * Minaudière ( Zara ) * pic à chapeau, ruban dentelé, broche et camée ( vintage )

" Tout ce que je te promets, c'est un nouveau départ..."

Allez !!! Hop hop hop on s'active !!!!







Il est temps d'oublier l'hiver, de sourire à la pluie qui ébouriffe nos cheveux, et surtout oser !!! Oubliez les codes de la rue et soyez vous-même.




Oui, vous l'aurez compris, plus qu'un blog de mode c'est avant tout un nouveau regard sur le style masculin vieilli par des codes rudimentaires un peu trop archaïques. Donc, un seul mot d'ordre, amusez vous ! Vous voulez porter du rose en hiver, soit ! une minaudière alors qu'à la base c'est un accessoire féminin, soit !

Tout est une question d'attitude, assumons nos choix et nos envies car de toute façon " d'ici cent ans personne ne s'en souviendra ".



Rendons hommage aux muses antiques, soyons créatifs ! N'ayez pas peur !!!






Pour ma part, c'est une partie de moi que je vous laisse, quelques habits que le temps a amené à moi et que je vous livre ici, tel un humble présent au temps...


Chemise ( Ralph Laurent ) * jean ( celio )